jeudi 10 janvier 2013

St-Etienne - Toulouse: la crise de janvier n'aura pas lieu

Casanova, ardent défenseur
de la valeur combat
La deuxième partie de la saison est enfin lancée pour le TFC,  avec un objectif plus que jamais assumé: le maintien. Mais après cette splendide épopée en Coupe de France, il s'avère pour le moins ardu de revenir au morne quotidien du championnat. Il faut dire que les Violets ont vécu une semaine de celles qui laissent des étoiles dans les yeux.

Mardi, ils ont été reçus en grande pompe à la mairie. Seul manquait Casanova qui, en raison de son contentieux avec un membre de l'équipe municipale, a préféré attendre à l'entrée. Mais quelle ne fut pas sa stupeur en croisant son ennemi mortel sur la place du Capitole ! Sous les applaudissements des joueurs, hilares au balcon, les deux hommes en viennent rapidement aux mains, avant d'être séparés du bout des doigts par un joueur du Stade Toulousain qui passait par là.

Quelques heures avant le match, Alain, remis de ses blessures grâce aux conseils avisés de Jonathan Zebina, communique enfin sa composition. Le capitaine des Violets pourra lui aussi tenir sa place, après s'être ressourcé cette semaine dans sa maison de retraite "Les Derniers Soupirs". Il sera associé à Steeve Yago en défense centrale, tout heureux de commencer l'année au sein du groupe pro.

Steeve Yago a tenu à s'acheter un 4x4 comme ses coéquipiers

Wissam Ben Yedder, véritable leader du Vestiaire (ndlr, le bar de la rue Pargaminière), retrouve quant à lui sa place de titulaire en attaque. M'Bengue fait également son retour mais il semble triste de ne pas jouer face à son modèle de toujours, Albin Ebondo. Il faut dire que Cheikh est déjà orphelin de Franck Tabanou, convoqué au tribunal. En effet, les deux compères de suspension ont une nouvelle fois fait les 400 coups cette semaine et, de façon tout à fait incompréhensible, Francky la malice a fini par se faire pincer.   

Tabanou ne comprend pas ce qui l'a trahi
Le coup d'envoi est enfin donné dans un Chaudron chaud bouillant. Les dix premières minutes sont encourageantes de part et d'autre : les défenses sont en place et les attaquants ne touchent pas un ballon, de quoi rassurer les entraineurs des deux équipes. Après 40 bonnes minutes d'observation, première alerte pour le Téfécé. Brandao, qui a repéré une jolie fille derrière le but toulousain, fait enfin un appel en profondeur et est servi par Yohan Mollo. En panique, Christophe Galtier hurle à son joueur "vas-y mollo, Yohan !". Capoue esquisse un sourire. Mais il est déjà trop tard, Brandao a reçu le ballon et se présente face à Mamamada qui, d'une grimace, gagne son duel. Ouf !

Dans la foulée, alors qu'Hamouma essaye encore d'échapper aux recruteurs défenseurs du Tèf, Steeve Yago tente un tacle de derrière les fagots et, manquant le joueur de deux bons mètres, il s'empale sur un panneau publicitaire. “Oh mon Dieuze !” s’exclame le président Sadran, qui vient de trouver une pièce de deux euros. Totalement KO, Steeve est contraint de sortir, la langue pendante. Mais Casanova a un dernier atout dans sa manche : il appelle sur le terrain Issou Dao, dernière recrue du Téfécé.

De Luzenac à Boulogne, Issou a connu l'enfer
Dans la foulée, Didot, alias “le hobbit”, sonne la charge. Sur une longue ouverture de Dao, qui voulait surtout dégager, le breton dégarni file droit au but. Seul face à Ruffier, il tente un ballon piqué d’une puissance si ridiculement faible qu’il se transforme en véritable coup du sombrero sur le portier stéphanois. Etienne n’a plus qu’à pousser le ballon du postérieur dans le but vide. Quelle humiliation ! 0-1 (45ème). Dans les cours de récréation de la région, un nouveau verbe fera fureur: didoter (exemple: “téma le bâtard, il a craché dans ton Yop, comment il t’a didoté sévère !”).

C'est déjà la mi-temps. Les toulousains, en état de choc, regagnent le vestiaire avec un but d’avance sur leurs adversaires du soir.

Après avoir repris leurs esprits, les Violets reviennent sur le terrain plus décidés que jamais. Mais le Téfécé recule. A la 55ème minute, le coach des Violets tente de remobiliser ses troupes. Observant Etienne Capoue totalement immobile et Issou Dao complètement perdu, Casanova lance : "Etienne, Dao, bougez-vous !". Capoue, de par son statut d'international, ne goûte guère cette remarque, d'autant que, s'il rechigne désormais à courir, il reste dans les meilleurs milieux défensifs de L1 aux statistiques de duels gagnés.
  
Capoue compense sa baisse physique par l'expérience

A la 68ème, excédé, Casanova sort Capoue pour Pantxi Sirieix. L’éternel poussin basque est rapidement sollicité: sur une vilaine faute de Zouma aux abords de la surface, il obtient un coup franc extrêmement intéressant et s’empare cash du ballon. Conscient de la qualité de frappe de PS14, Sissoko éclate de rire et le somme de le laisser tirer. “Toi, un coup franc direct ? Tu serais capable de rater un coup d’envoi, abruti”, plaisante Moussa. “C’est mal me connaître”, grommelle Pantxi, avant d’envoyer le ballon directement en touche. M’Bengue, furieux, assène une terrible balayette au fautif avant de le rouer de coups à terre. Bangré et Firmin, qui ont envahi le terrain pour l’occasion, ne se font pas prier pour prendre part au génocide basque. L’arbitre s’interpose rapidement et expulse les trois agresseurs.

Le TFC évolue désormais à 10. Sirieix, à plat ventre au point de penalty, ne se relèvera plus. Le coach toulousain choisit pourtant de laisser le corps du joueur sur le terrain, pour pouvoir jouer le hors-jeu, “comme Zlatan”. Il fait néanmoins entrer Manu Rivière, chaleureusement accueilli par le public stéphanois, qui n'oublie pas qu'il s'agit du meilleur coup jamais réussi par Sainté lors d'un mercato.

A la 73ème minute, aux prises avec Loïc Perrin au poteau de corner gauche, Emmanuel Rivière s’écroule et obtient la faute. “Cette fois, on va pas se chier dessus”, hurle Zebina, visiblement marqué par son dernier séjour en maison de retraite. Une combinaison “made in Toulouse” se profile. Au coup de sifflet, Didot échange le ballon avec Regattin avant de talonner pour Sissoko, qui lance Rivière dans la profondeur. Intelligemment, la terreur des Antilles laisse filer le ballon entre ses jambes pour Djalo, qui trébuche sur le corps inanimé de Sirieix. Quel dommage ! 

Les toulousains se contentant de tenir le score, le dernier quart d'heure semble avoir autant d’intérêt que le Vendée Globe. À la 85ème minute, Sissoko hérite toutefois du ballon au point de penalty après un cafouillage de la défense stéphanoise. Sa frappe dévissée blesse grièvement un émissaire islandais venu superviser Sana Zaniou. Une alerte qui sonne comme un coup de semonce. L’entraîneur stéphanois cherche alors à interrompre le match par mesure de sécurité mais l’arbitre, payé à la minute, n’accèdera pas à sa demande. 

L'atmosphère s'électrise aux abords du banc de touche
Au bout du suspense, et grâce à une défense héroïque de Serge Aurier, qui défend pour quatre, le Téfécé parvient à conserver son avantage jusqu'au coup de sifflet final.

Alors que Casanova n'arrive pas à y croire, Christophe Galtier, au micro de Radio Londres, ne se remet pas d’avoir pris un but de Didot. “Comme une injure, plus qu’un mépris”, se lamente-t-il.  Sirieix, qui a finalement repris ses esprits, déclarera quant à lui avoir perdu son serre-tête.

6 commentaires:

  1. hors jeu comme Zlatan, PTDR

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  2. MDR, j'adore vos articles, top delire !

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    1. Merci !

      N'hésitez pas à passer sur le facebook aussi, y'a pas mal de trucs en plus pour lesquels on ne fait pas un article entier mais qui nous font bien rire quand même.

      A plus,

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  3. Au passage, un big up à un supporter historique des verts, qui est aussi un ami : Laurent Violet, spécialiste de l'humour noir s'il en est, qui se produit en ce moment à Toulouse au Théâtre du Fil à Plomb. Puisse la défaite de son équipe ne pas être trop amère pour lui demain soir !

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  4. Laurent Violet, supporter des Verts, ca fait louche ;-)

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  5. continuez ! j'aime beaucoup écrire des bétises aussi, et je ris tellement des votres ! ca fais plaisir !

    nathan

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