vendredi 7 décembre 2012

Nice - Toulouse: anthologique

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Pierre ne s'attendait pas à ça
Ce jour, une aube rouge se lève sur la côte d’Azur. Tous en sont convaincus, il va y avoir du sang. Le centre ville, d’apparence calme, abrite pourtant une discrète torpeur. Indubitablement, la pression monte. Les niçois sortent progressivement de leurs maisons de retraite respectives pour se rendre au Stade, tandis que quelques Indians font les cowboys sur la promenade des anglais, en draguant des allemandes.


Grâce à la sublime réalisation de Qatar +, les images du vestiaire nous permettent d’apercevoir, quelques minutes avant le coup d’envoi, Regatine et Djalo en train d’ajuster leurs crêtes d’iroquois, en signe de soutien au kop toulousain. Sirieix, furieux de l’état du terrain, se défoule en frappant les abdominaux de Moussa Sissoko avec le crâne d’acier d’Abdennour. Capoue, quant à lui, a amené son transat. En effet, il ne s’agit pas là d’un match de l’équipe de France, il est donc au repos sur le terrain pour cette rencontre.

A l’entrée sur la pelouse, la concentration est totale. Incontestablement, les violets furent galvanisés par le magnifique discours d’avant match de leur capitaine, délivré par visioconférence depuis sa maison de retraite, « Les derniers soupirs », basée à Bagatelle.
Pantxi, furieux d’être remplaçant, lance son fer à friser sur un supporter niçois qui siffle plus fort que les autres, grâce à son dentier amélioré. Il récolte le premier jaune de la rencontre, avant même le début de celle-ci.

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Le coup d’envoi est donné. Capoue installe son hamac près du poteau de corner et, paré de son plus beau casque Beats, il écoute le dernier album de Sexion d’Assaut en feuilletant le dernier Twilight pour regarder les images. Wissam, privé de sortie cette semaine, est donc en pleine bourre et prend place sur le front de l’attaque. De son côté, Akpa Akpro, dit le polyvalent, joue respectivement défenseur central, latéral gauche, latéral droit et milieu défensif tandis que Ninkov et Djalo se partageront le poste de milieu droit. Blondel, ému par la confiance du staff qui l’a installé titulaire, pleure dans son but.

Dès les premières minutes, le match s’emballe. D’une surface à l’autre, les spectateurs se régalent, et assistent à quatre buts dans les 10 premières minutes, 2 pour chaque camp : deux CSC d’Abdennour contre une reprise de volée de la tête du pied droit en ciseau de Ben Yedder, et un but involontaire du tibia d’Aurier.

« Cette première mi-temps est complétement folle » hurlera Eugène Saccomano sur les ondes de RMC avant de faire une crise cardiaque. En effet, pendant que Casanova prend son 3ème lexomil pour tenter de se calmer, Nice et Toulouse se répondent coup sur coup en inscrivant 2 nouveaux buts chacun. Ben Yedder s’offre le coup du chapeau.

A la mi-temps, le score affiche 4 partout, les joueurs sont exténués, à l’exception de Capoue qui ne prendra pas la peine de revenir au vestiaire, préférant passer un coup de fil à Didier Deschamps.

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La 2ème mi-temps reprend sur des bases plus prudentes. « Tout va se jouer maintenant » hurle Sadran, qui, en présidentielle, joue à Angry Birds sur son iphone et a atteint le dernier niveau.

A la 51ème, le Stade tremble quand Moussa Sissoko casse un projecteur après sa 4ème frappe au dessus de la rencontre. Le match sera arrêté le temps de changer l’ampoule. Pantxi, qui n’y tient plus sur son banc, se porte volontaire.
Quelques minutes plus tard, Pavle Ninkov, sur sa seule velléité défensive du match, récoltera un carton rouge pour un tacle à la carotide sur son vis à vis. Le stade s’ébranle, Claude Puel aussi, et Pantxi Sirieix, furieux contre l’arbitre, tacle désormais tout ce qui passe un peu trop près de son banc de touche. Dans la foulée, Casanova lâche enfin sur la pelouse Pantxi, dit la bête, qui était en train de ronger le banc, en remplacement d’Etienne Didou, invisible.

A la 75ème, Mamamada, sa boule cristal à la main, explique à Casanova avec fureur qu’il faut absolument le faire rentrer, car dans sa vision Blondel, aveuglé par ses larmes, allait bientôt manquer une parade. Casanova, cartésien s’il en est, refuse net tout en regardant le Téfécé encaisser un but gag. Furieux, Zebina, qu’on croyait en cure dans le gers, entre sur la pelouse en déambulateur pour recadrer son équipe.

Casanova, furieux, se décide à faire entrer Mamamada, non pas au goal mais en attaque, afin de profiter de son jeu de tête et suppléer Ben Yedder, qui part sur le champ en boite de nuit sur la croisette (Rivière étant quant à lui indisponible pour un corps au pied).

A la 82ème, Blondel est remplacé par Braaten, qui a enfin trouvé un poste où il n’a pas besoin de courir. Il ne tardera pas à récolter un carton jaune, pour avoir joué la montre sur un dégagement alors que son équipe est menée au score. Le coach violet s’apprêtait à l’insulter, mais dans la minute qui suit, le tef égalise sur une frappe de Sissoko, qui rebondit sur le toit du Stade avant de retomber dans le but.

C’est la dernière minute. Le tef se lance à l’attaque de toutes ses forces. Sur le côté droit, Mamamada envoie un centre magnifique, qui rebondit sur Etienne Capoue, en train de finir son 2ème Asterix dans un coin, puis s’envole dans ciel niçois avant de retomber sur un Sissoko occupé à faire des fucks aux émissaires de la juve qui se moquent de sa technique. Le ballon est dévié juste ce qu’il faut pour tromper Ospina et délivrer les 8 supporters toulousains ayant fait le déplacement. Andrea le chypriote, parmi eux, sera tout heureux de récupérer la chaussette qu’Ali viendra lancer sur le kop violet pour fêter la victoire. Score final, 5-6 pour le TFC.

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Le soir même, Pierre Menès critiquera un « match ennuyeux, comme toujours avec le TFC », avant de changer d’avis quelques heures plus tard comme à son habitude. Wissam, en apprenant les propos tenus par Pierre Menès, déclarera, furieux : « Sale Gros ». Puis il ajoutera « Moi vivant, jamais tu rentres au Shanghai, sur la vie de ma reum ».

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Les notes des joueurs

Blondel (Braaten 82) 9/10. Ayant su maitriser ses émotions, Olivier a pu sortir un match d'exception avant d'être suppléé par Dany la Tornade. On aura vite fait d'oublier les 5 buts encaissés tant sa générosité et son engagement furent exemplaires.

Aurier 7/10. Une prestation solide du jeune franco-ivoirien dont l'allure, à mi-chemin entre Luyindula et 50 Cent, augure des lendemains heureux.

Capoue 6/10. Etienne a fait le taf. En première période, il a pris le temps de profiter des derniers rayons du soleil azuréen. Après la pause, il s'est toutefois levé pour sa promenade hebdomadaire et a pu, par mégarde, dévier certaines passes qui se sont alors transformées en vrais ballons de but. La marque des joueurs de talent.

Abdennour 5/10. Malgré deux buts contre son camp, Aymen ne s'est pas laisser perforer. Pris à parti par Jérémy Pied, abattu en plein vol d'un tacle assassin, le tunisien aurait répondu "touchez ma bosse, Monseigneur". Des propos à confirmer.

Ninkov 4/10. Pavle, surnommé "Prison Break" par ses coéquipiers, ne risque pas de redevenir titulaire de sitôt. Trop brouillon sur ses interventions, il commettra l'irréparable contre Traoré, qui ne s'en relèvera pas.

Akpa Akpro 0/10. La note est sévère mais juste pour ce jeune joueur ayant déjà tous les défauts d'un joueur en fin de carrière. Trop inconstant à tous les postes qui lui furent confiés (DC, MD, latéral G/D), JD n'a pas su assurer l'intérim. Casanova déclarera séchement: "Chapi Chapo ? Le Pascal Chimbonda du pauvre". Des mots qui résonnent encore aujourd'hui comme une mise à mort programmée. Aurait-on désigné le nouveau bouc émissaire du vestiaire ?

Didot (Sirieix 66) 2/10. Il ne suffit pas d'être breton, petit et dégarni pour être un footballeur de talent. C'est la dure leçon qu'aura appris Etienne au terme de cette rencontre. Auteur de trois reprises de l'épaule en première période, il n'aura toutefois jamais amené de réel danger devant les cages d'Ospina.

Sissoko 4/10. Moussa, également appelé "le camionneur saoul", a marqué son premier but de la saison sur une action dont il a le secret. À force de malentendus et de contres favorables, notre international a su trouver la brèche. Trop de déchets par ailleurs.

Regattin 8/10. Comme quoi, le physique ne fait pas tout ! Notre Freddy Krueger du sud ouest a fait preuve d'envie et de solidarité, ouvrant même par deux fois le chemin des filets à Ben Yedder, qui lui avait avancé un kebab en marge de la rencontre.

Djalo 7/10. Le portugais aura bien figuré lors de cette rencontre. Pourtant, il était incertain jusqu'au coup d'envoi, ayant été intoxiqué la veille par les lacrymogènes tirés par les forces de l'ordre alors qu'il manifestait sur les boulevards toulousains en faveur d'une cause qui lui est chère.

Ben Yedder (Ahamada 75) 1/10. Il ne suffit pas de marquer des buts pour être un bon attaquant ! Sur son troisième but, Wissam a cru bon de glisser sur ses genoux, endommageant la pelouse du stade du Ray. En temps de crise, il s'agirait de faire preuve d'un comportement plus respectueux vis-à-vis de ses coéquipiers, de la ligue et de ses parents. 

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