mardi 11 décembre 2012

Lille - Toulouse: un sentiment d'inachevé

M. Moreira, un acteur clé
de la rencontre
Dans l’atmosphère glaciale du soir, Lille s’anime peu à peu tandis que les supporters nordistes sortent des bars où ils s’étaient prostrés depuis la fermeture des bureaux, pour tromper l’ennui, le froid, et éventuellement leurs femmes. Fait inhabituel, leur équipe fétiche reçoit ce mardi la visite du Toulouse FC, pour un match au sommet entre deux prétendants au ventre mou de la L1.  

Pour composer son équipe, Alain Casanova a eu fort à faire en raison des nombreuses absences qui ont décimé l'effectif toulousain. Le Général Sourire a ainsi dû faire appel à la profondeur de son banc.

Au milieu de terrain, à la suspension d’Etienne Didot s’ajoutent les absences de Sissoko et Yannick Djalo. Le lusitanien peu farouche, ayant tenté une approche un peu trop directe en destination de Pavle Ninkov, aurait reçu un coup mal placé qui le rend indisponible pour ce match, en plus de réduire considérablement ses chances de procréer.
En conséquence, JD Akpa Akpro sera associé à Pantxi Sirieix au milieu du terrain, une association à fort potentiel. En effet, les deux hommes entretiennent une puissante (et d’autant plus louche) relation technique qui augure des lendemains qui chantent.
Heureusement, le coach des Violets pourra compter sur un retour de poids. Etienne Capoue, en vacances depuis 3 mois et qui présente une effet une petite bedaine, retrouvera sa place de titulaire devant la défense. Prévoyant s’il en est, la méduse de Belfort a emporté avec lui l’intégrale de Pif Gadget pour s’occuper pendant le match.

Aymen, très humble, accueille lui-même les clients
En défense, Casanova enregistre le renfort de Serge Aurier mais déplore l’absence d’un pilier de son système, en la personne d’Abdennour, actuellement en voyage d’affaire en Allemagne, afin de négocier un gros contrat avec son fournisseur de viande kebab. Aymen a effectivement suivi les traces de son coéquipier Mamamada en se lançant dans l'aventure entrepreneuriale. Son snack-kebab, "Le 23", a ouvert ses portes rue Bayard tout récemment. 
Steeve Yago, également appelé le mauvais, sera donc aligné en défense centrale. Néanmoins, il a reçu pour consigne d’éviter de toucher le ballon pour ne pas pénaliser ses partenaires. Une sentence sévère mais juste pour le jeune équilibriste, dont le dernier match à l’extérieur l’a contraint de faire appel à la chirurgie esthétique pour ne pas être reconnu dans les rues de la ville rose.

Enfin, Ben Yedder conserve son poste d’attaquant tandis que Mamamada est récompensé de sa nonchalance acharnée en étant une nouvelle fois préféré à Olivier Blondel dans les cages. Ce dernier, fort ému, verse désormais une larme à chaque fois que la nouvelle chanson de Patrick Bruel “Lequel de Nous“ passe à la radio. Une bien belle solidarité entre ces deux gardiens qui se respectent.

Le coup d’envoi est donné. En face, l’armada lilloise est au complet, ce qui ne laisse aucune place au Hazard : ce sera un match engagé.

Dès les premières minutes, Jonathan Zebina manque une relance plein axe qui offre une première situation chaude à Nolan Roux. Une erreur inhabituelle pour le doyen et capitaine des violets. Il serait de bon ton de ne pas confondre vieillesse et précipitation.

A peine 3 minutes plus tard, Pantxi Sirieix est expulsé pour une faute inexistante à l’entrée de sa surface de réparation. Au ralenti, les images sont sans appel : le scintillant basque n’avait même pas touché Benoit Pedretti, dont le visage grimacé n’est pas sans rappeler RegAgainstZeMarmotte.

Etienne Didot, indigné devant son stream
Alain Casanova, critiqué dernièrement sur ses choix offensifs audacieux, se décide à consolider son milieu de terrain en remplaçant tout de go Wissam Ben Yedder, le coyote de l’Anapurna, par un Mickael Firmin au firmament de sa carrière. Sur son premier ballon, il est blessé sur un tacle à la rotule de Balmont, l’ancien toulousain, alias le méchant traître. Bilan: 3 ans d'indisponibilité. L’arbitre ne bronche pas.

Casanova, furieux, est plus crispé que jamais. “T’as besoin d’un smecta, coach?”, lui lance Capoue, hilare, depuis son matelat gonflable. Plaisanterie qui ne sera pas appréciée à sa juste valeur.


A 10 contre 11 et sans attaquant, le Téfécé fait de la résistance. Sur un éclair de lutin de Regattin, Tabanou, alias Francky l’étourdi, est lancé dans la profondeur et se présente face à Elana. Mais l’ailier aux milles défauts est signalé hors jeu. A tort.
Les réseaux de supporters influents

Moussa Sissoko, écoeuré en tribunes, mobilise les membres de son site, les Anonymoussa, pour lancer la contre-attaque sur le web. Le contentieux du viril milieu de terrain avec le monde de l’arbitrage, entre blessures physiques et blessures psychologiques, semble atteindre un nouveau paroxysme. “A bas les jaunes” crie-t-il dans les tribunes. Des paroles maladroites qui provoqueront la colère de Eun-Yoo Il, le support nord-coréen du Téfécé (qui est de tous les déplacements avec son ami Andreas), et du gros Jacky, supporter lillois habité d’une vive passion pour le ricard.

Dans le même temps, Rufino, multipliant les mauvaises blagues à répétition, se fait évacuer sans ménagement du parcage visiteurs, sous l’oeil alerte de Pierre Menès, qui tweete à tour de gras.

A ce moment précis, sur le terrain, Dimitri Payet, allias la danseuse de l’Atlas, trébuche seul dans la surface. L’arbitre, bien placé, siffle un pénalty alors qu’aucun joueur toulousain n’était proche de l’attaquant lillois. Cette fois, c’en est trop pour Jonathan Zebina. Le capitaine violet, dit le Vétéran, n’avait plus connu pareil affront depuis son service au Vietnam, et ce jour terrible où ses camarades d’unité l’avaient surnommé “l’invalide” en raison de ses blessures à répétition. 

Furieux, il décide de quitter la pelouse, immédiatement suivi par la quasi totalité des joueurs toulousains. Seuls restent sur le terrain Mika Firmin, qui profite de chaque seconde de temps de jeu, et Ali Mamada, choqué. Le voyant-marabout de St Orens ne l’avait problablement pas vu venir.

Match arrêté (38ème).

Le Président du TFC, furieux en conférence de presse



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